Appel à participation
André Gide en voyage |
Après une première participation à la biennale de 2010, le
musée renouvelle l’expérience, en partenariat avec l’association SUDestampe.
Les oeuvres sélectionnées, sur le thème des Voyages d’André Gide, seront
exposées au musée du 6 novembre au 30 décembre 2012.
Les graveurs qui souhaitent participer à cet événement devront envoyer un dossier qui sera soumis à un jury. Les projets, accompagnés d’un petit texte, de visuels, d’un bref CV avec coordonnées complètes et d’une enveloppe affranchie pour leur restitution, doivent être envoyés au musée avant le 1er septembre 2012.
Merci d’envoyer une copie de ce dossier par mail à
contact@sudestampe.fr. En cas de réponse favorable, vous recevrez un courrier le
plus rapidement possible. Pour participer à l’exposition, les graveurs
sélectionnés devront s’acquitter de leur adhésion à l’association SUDestampe
(15 euros).
Nous rappelons que l’utilisation des textes d’André Gide
nécessite l’autorisation de ses ayant droits que nous solliciterons à la
demande des artistes.
Pour toutes informations complémentaires, adressez un mail à
contact@sudestampe.fr
André Gide voyageur
L’écrivain a visité de nombreux pays. En Europe, la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Allemagne,
l’Italie, la Grèce,
mais aussi l’URSS.
Autour du bassin méditerranéen, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le
Liban, l’Egypte, la Turquie.
En Afrique, le Congo, le Tchad.
Quelques pistes de lecture
Témoignages : Journal, Amyntas, Si le grain ne meurt, Voyage au Congo et Le retour du Tchad, Retour de l’URSS.
Fictions : Les nourritures terrestres, Le voyage d’Urien, L’Immoraliste, Les caves du Vatican.
Et pour vous mettre en appétit, quelques extraits :
« J’ai dit que je m’intéressais moins aux paysages… J’aurais
voulu raconter pourtant les admirables forêts du Caucase, celle à l’entrée de la Kakhétie, celle des
environs de Batoum, celle surtout de Bakouriani au-dessus de Borjom ; je n’en
connaissais pas, je n’en imagine pas, de plus belles : aucun bois taillis
n’y cache les fûts des grands arbres ; forêts coupées de clairières
mystérieuses où le soir tombe avant la fin du jour, et l’on imagine le petit
Poucet s’y perdant. » - Retour de l’URSS
« Nuit sur mer : – nous avons causé nos destinées.
Nuit pure ; l’Orion vogue entre
des îles ; – la lune éclaire des falaises ; – des récifs bleus se
sont montrés : le veilleur les a signalés ; le veilleur a signalé des
dauphins : ils jouaient au clair de lune ; près des récifs ils ont
plongé pour ne plus reparaître ; les roches bleues luisent faiblement sous
les flots. Des méduses illuminées montent s’épanouir à l’air nocturne,
lentement de la mer profonde, fleurs des mers remuées par les flots. Les
étoiles rêvent. Nous, penchés à l’avant du navire, près des cordages et sur les
flots, tournant le dos aux équipages, aux compagnons, à tout ce qui se fait,
nous regardons les flots, les constellations et les îles. » - Le voyage d’Urien
« Lafcadio redonna de la lumière. Le train longeait
alors un talus, qu’on voyait à travers la vitre, éclairé par cette lumière de
chaque compartiment projetée ; cela formait une suite de carrés clairs qui
dansaient le long de la voie et se déformaient tour à tour selon chaque accident
du terrain. On apercevait au milieu de l’un d’eux, danser l’ombre falote de
Fleurissoire ; les autres carrés étaient vides.
- Qui le verrait ? pensait Lafcadio. Là, tout près de
ma main, sous ma main, cette double fermeture, que je peux faire jouer aisément ;
cette porte qui, cédant tout à coup, le laisserait crouler en avant ; une
petite poussée suffirait ; il tomberait dans la nuit comme une masse ;
même on n’entendrait pas un cri… Et demain, en route pour les îles !… Qui
le saurait ? » - Les caves du Vatican
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