mardi 10 juillet 2012

Biennale de l'estampe 2012

Appel à participation

André Gide en voyage

Après une première participation à la biennale de 2010, le musée renouvelle l’expérience, en partenariat avec l’association SUDestampe. Les oeuvres sélectionnées, sur le thème des Voyages d’André Gide, seront exposées au musée du 6 novembre au 30 décembre 2012.

Les graveurs qui souhaitent participer à cet événement devront envoyer un dossier qui sera soumis à un jury. Les projets, accompagnés d’un petit texte, de visuels, d’un bref CV avec coordonnées complètes et d’une enveloppe affranchie pour leur restitution, doivent être envoyés au musée avant le 1er septembre 2012.
 Merci d’envoyer une copie de ce dossier par mail à contact@sudestampe.fr. En cas de réponse favorable, vous recevrez un courrier le plus rapidement possible. Pour participer à l’exposition, les graveurs sélectionnés devront s’acquitter de leur adhésion à l’association SUDestampe (15 euros).

Nous rappelons que l’utilisation des textes d’André Gide nécessite l’autorisation de ses ayant droits que nous solliciterons à la demande des artistes.

Pour toutes informations complémentaires, adressez un mail à contact@sudestampe.fr

André Gide voyageur
L’écrivain a visité de nombreux pays. En Europe, la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, la Grèce, mais aussi l’URSS.
Autour du bassin méditerranéen, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Liban, l’Egypte, la Turquie.
En Afrique, le Congo, le Tchad.

Quelques pistes de lecture
 Témoignages  : Journal, Amyntas, Si le grain ne meurt, Voyage au Congo et Le retour du Tchad, Retour de l’URSS.
 Fictions : Les nourritures terrestres, Le voyage d’Urien, L’Immoraliste, Les caves du Vatican.

Et pour vous mettre en appétit, quelques extraits :

« J’ai dit que je m’intéressais moins aux paysages… J’aurais voulu raconter pourtant les admirables forêts du Caucase, celle à l’entrée de la Kakhétie, celle des environs de Batoum, celle surtout de Bakouriani au-dessus de Borjom ; je n’en connaissais pas, je n’en imagine pas, de plus belles : aucun bois taillis n’y cache les fûts des grands arbres ; forêts coupées de clairières mystérieuses où le soir tombe avant la fin du jour, et l’on imagine le petit Poucet s’y perdant. » - Retour de l’URSS

« Nuit sur mer : – nous avons causé nos destinées. Nuit pure ; l’Orion vogue entre des îles ; – la lune éclaire des falaises ; – des récifs bleus se sont montrés : le veilleur les a signalés ; le veilleur a signalé des dauphins : ils jouaient au clair de lune ; près des récifs ils ont plongé pour ne plus reparaître ; les roches bleues luisent faiblement sous les flots. Des méduses illuminées montent s’épanouir à l’air nocturne, lentement de la mer profonde, fleurs des mers remuées par les flots. Les étoiles rêvent. Nous, penchés à l’avant du navire, près des cordages et sur les flots, tournant le dos aux équipages, aux compagnons, à tout ce qui se fait, nous regardons les flots, les constellations et les îles. » - Le voyage d’Urien

« Lafcadio redonna de la lumière. Le train longeait alors un talus, qu’on voyait à travers la vitre, éclairé par cette lumière de chaque compartiment projetée ; cela formait une suite de carrés clairs qui dansaient le long de la voie et se déformaient tour à tour selon chaque accident du terrain. On apercevait au milieu de l’un d’eux, danser l’ombre falote de Fleurissoire ; les autres carrés étaient vides.
- Qui le verrait ? pensait Lafcadio. Là, tout près de ma main, sous ma main, cette double fermeture, que je peux faire jouer aisément ; cette porte qui, cédant tout à coup, le laisserait crouler en avant ; une petite poussée suffirait ; il tomberait dans la nuit comme une masse ; même on n’entendrait pas un cri… Et demain, en route pour les îles !… Qui le saurait ? » - Les caves du Vatican